OQTF — Irrégularité de l’Assignation à résidence — PROCEDURE (Changement d’adresse)
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- Il ressort des pièces du dossier que l’arrêté portant obligation de quitter le territoire pris à l’encontre de M. le 9 avril 2019 a été adressé par pli recommandé avec accusé de réception et présenté le 10 avril suivant à une adresse située à Saint-Loup sur Semouse. Ce pli a été retourné avec la mention non réclamé. Il ressort toutefois des pièces du dossier que l’intéressé a avisé l’administration dès la fin de l’année 2018 que sa nouvelle adresse était à Vesoul ainsi que l’établissent les attestations de demande d’asile qui lui ont été délivrées les 13 septembre et 29 octobre 2018 par la préfecture du Doubs, service territorialement compétent en la matière. M. est par suite fondé à soutenir que l’arrêté portant obligation de quitter le territoire du 9 avril 2019 ne lui a jamais été valablement notifié. Il résulte de ces circonstances que conformément aux dispositions ci-dessus reproduites du II de l’article L. 511–1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, le délai de départ volontaire qui lui avait été accordé n’était pas expiré le 25 octobre 2019 lorsque le préfet de Haute-Saône a assigné le requérant à résidence. Par suite, M. Hussein est fondé à soutenir qu’il ne se trouvait pas dans le cas où l’autorité administrative pouvait l’assigner à résidence sur le fondement des dispositions du 5° du I de l’article L. 561–2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.” (CAA NANCY, n°20NC01134 du 27 mai 2021; décision obtenue par le Cabinet).