Refus de séjour — Obligation de quitter le territoire français — Accord franco algérien — Atteinte disproportionnée au droit à la vie privée et familiale — Admission au séjour sur place
“3. Il ressort des pièces du dossier que M. A est entré régulièrement en France le 6 décembre 2014 sous le couvert d’un visa court séjour pour rejoindre Mme B, ressortissante algérienne, qui réside régulièrement en France depuis l’année 2006 et qui est titulaire d’un certificat de résidence valable du 29 juin 2018 au 28 juin 2028. M. A et Mme B ont donné naissance à deux enfants, nés en France les 26 septembre 2014 et 9 juin 2020. Il ressort des pièces du dossier, et n’est au demeurant pas contesté par le préfet du Doubs, que la vie commune sur le territoire français de M. A et de Mme B est établie depuis l’année 2015. Mme B dispose d’un contrat à durée indéterminée depuis le 23 janvier 2017 comme cheffe d’équipe au sein de l’association Gare-BTT. En outre, il ressort des attestations scolaires produites par le requérant que M. A est décrit comme très investi dans la scolarité de son fils aîné, affecté de troubles relationnels et d’un retard de développement depuis l’âge de deux ans. Enfin, il ressort également des pièces du dossier que M. A accompagne systématiquement son fils aîné lors de ses séances auprès d’un orthophoniste. Par suite, alors même que l’intéressé relève des catégories susceptibles de bénéficier d’un regroupement familial, la décision refusant de délivrer un titre de séjour à M. A a porté à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée aux buts en vue desquels cette décision a été prise.” (CAA NANCY n°21NC02251 du 24 janvier 2023 ; décision obtenue par le Cabinet)