APPEL — Référé Suspension — Refus de renouvellement d’Autorisation Provisoire de Séjour (Parent d’Enfant Malade) — URGENCE (Oui) liée à des “Circonstances particulières” (Emploi et charges locatives)
« Si Monsieur a bénéficié, en exécution du jugement du 5 juin 2018 rendu par le Tribunal administratif de Besançon d’une autorisation provisoire de séjour l’autorisant à travailler sur le fondement des dispositions de l’article L 311 – 12 du CESEDA, l’arrêté attaqué du 17 septembre 2019 ne constitue pas un refus de renouvellement de titre de séjour. Le requérant ne saurait en conséquence se prévaloir de la présomption d’urgence énoncée ci – dessus et il lui appartient de justifier de circonstances particulières de nature à établir que sa demande de suspension satisfait à la condition d’urgence. Or, il ressort des pièces du dossier qu’avant l’intervention de la décision attaquée, Monsieur bénéficiait d’un contrat de travail à durée indéterminée et exerçait à ce titre une activité professionnelle au sein de l’entreprise depuis le 15 juin 2018, ainsi qu’en attestent notamment les bulletins de salaire produits. L’intervention de la décision contestée a eu pour effet d’interrompre l’exercice de cette activité alors qu’il est établi par une attestation de l’employeur du 23 juin 2020, que le contrat de travail dont l’intéressé était titulaire n’a été que suspendu dans l’attente de la régularisation de sa situation au regard du séjour. Au surplus, Monsieur établit, par les pièces produites, la réalité du contrat de bail dont il se prévaut et il justifie s’acquitter des dépenses de loyer. Ce faisant, le requérant doit être regardé comme établissant de manière suffisante l’existence d’une situation d’urgence au sens des dispositions de l’article L 521 – 1 du CJA. En deuxième lieu, en l’état de l’instruction et eu égard aux circonstances particulières de l’espèce, le moyen soulevé par Monsieur tiré de la méconnaissance des stipulations du § 1 de l’article 3 de la CIDE, parait propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée » (CAA de Nancy n° 20 NC01247 du 16 juillet 2020 — décision obtenue par le Cabinet)