Algérien — Refus de séjour portant obligation de quitter le territoire — Enfants mineurs placés — Contribution (OUI) — Droit au séjour
“Il ressort de l’examen des pièces du dossier que les trois enfants aînés du requérant ont fait l’objet d’une mesure de placement le 19 juillet 2019. Lors du dernier renouvellement de cette mesure le 28 février 2022, Le juge des enfants a octroyé un droit de visite médiatisé à chaque parent et mis à leur charge une contribution financière de 100 euros.
Dans un rapport du 23 mai 2022, le service en charge de la mesure éducative concluait au maintien des mesures ordonnées par le juge des enfants à l’occasion du réexamen du dossier par la cour d’appel. Il était fait le constat que, malgré une amélioration observée depuis la séparation parentale intervenue en novembre 2021, en particulier s’agissant du père, la situation de chaque parent demeurait fragile et le rythme des visites adapté à la fois aux besoins des fillettes et aux possibilités réelles des parents. Le service en charge de la mesure éducative a également attesté de l’exercice régulier des droits de visite médiatisés du père ainsi que de son implication à l’égard des enfants, en précisant que son attachement à l’égard des enfants n’était pas remis en question même s’il avait besoin d’un étayage dans ses rapports avec eux, et que les trois enfants avaient plaisir à retrouver leur père et passer du temps avec lui. M. a également justifié verser régulièrement la contribution financière mise à sa charge par le juge des enfants, sous forme de virements bancaires, ce depuis mai 2021. Il ressort de l’ensemble de ces éléments que le requérant rend régulièrement visite à ses enfants et participe à leur prise en charge financière selon le cadre fixé par le juge des enfants, et qu’il est décrit, à la date de la décision attaquée, comme le parent le plus impliqué à l’égard des enfants, qui investissent positivement le lien ainsi maintenu. Dans ces conditions, la décision par laquelle le préfet a refusé de délivrer un titre de séjour au requérant méconnait l’intérêt supérieur des enfants du requérant” (TA BESANCON, 2201253 du 11 octobre 2022)