Obligation de quitter le territoire français (Annulation) — Conjoint de réfugié — Présence d’enfants mineurs — Violation de l’intérêt des enfants, considération primordiale (Article 3 de la CIDE) malgré de précédentes condamnations
“Il ressort des pièces du dossier que M. vit avec sa compagne, titulaire d’une carte de résident en qualité de réfugiée, et leurs cinq enfants nés entre 2007 et 2020 et contribue à l’éducation de ces derniers. Si la qualité de réfugié lui a été retirée par la CNDA, tel n’est pas le cas de sa compagne de sorte qu’en l’état du dossier, le renvoi de M. dans son pays d’origine aurait pour conséquence nécessaire la séparation des enfants de l’un de leurs deux parents. En outre, si M. constitue une menace pour l’ordre public, l’intensité de cette menace ne justifie pas à ce jour de déroger à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ainsi, dans les circonstances de l’espèce, l’obligation de quitter le territoire français opposée à M. méconnait les stipulations de l’article 3–1 de la convention relative aux droits de l’enfant” ( TA de Besançon, 2401323 du 26 septembre 2024).